Les élections fédérales du 20 octobre dernier ne concernent pas seulement les membres du Parlement. Des lobbies ont perdu de leur influence et doivent trouver de nouveaux relais au Palais fédéral.
Chaque membre du Conseil national et chaque membre du Conseil des Ătats peut gagner autant d'argent quâil le souhaite avec des fonctions secondaires. Dans un rĂ©cit inhabituel, le magazine en ligne Republik montre l'ampleur du lobbying au Palais fĂ©dĂ©ral. Et il invite ses lecteurs au « Tinder des Ă©lections ».
PrÚs des trois quarts des membres du Conseil national et du Conseil des Etats qui se représentent aux élections ne sont pas disposés à divulguer les revenus de leurs activités extra-parlementaires. C'est ce que montre la liste de la transparence 2019 de Lobbywatch.ch.
OĂč en est-on avec cette transparence? La session dâĂ©tĂ© qui vient de sâachever a apportĂ© des rĂ©ponses passionnantes Ă cet Ă©gard. Lobbywatch a analysĂ© les comportements de vote au Conseil national.
Deux initiatives du PLR et de l'UDC au cours des deux derniÚres semaines ont appelé à une plus grande transparence au sein du Conseil national. C'est drÎle, cependant, que les auteurs rejettent systématiquement cette idée.
Ce qui devait ĂȘtre une «mini-rĂ©forme» sâest transformĂ© en absence totale de rĂ©forme: la Commission des institutions politiques du Conseil national refuse la crĂ©ation dâun registre public des lobbyistes â et ignore de fait une pĂ©tition de Lobbywatch.
Le lobbying est de plus en plus dĂ©lĂ©guĂ© Ă des entreprises spĂ©cialisĂ©es. Lors dâune table ronde publique le 2 mai au Polit-Forum KĂ€ftigturm, Lobbywatch pose donc la question suivante: «Quelles sont les limites du lobbyisme?»
La ministre de la DĂ©fense, Viola Amherd, Ă©dicte des rĂšgles strictes pour ses officiers lorsquâils traitent avec des compagnies dâavions de chasse. CâĂ©tait pas trop tĂŽt.
Un an avant les Ălections fĂ©dĂ©rales, la transparence au Parlement fĂ©dĂ©ral laisse encore Ă dĂ©sirer : un peu moins d'un quart de ses membres rĂ©vĂšle ses gains obtenus grĂące Ă son mandat.
La Commission des institutions politiques du Conseil des Etats ne veut apporter que des corrections cosmĂ©tiques Ă lâopaque rĂšglement sur le lobbying sous la Coupole fĂ©dĂ©rale.